Les premières notes de l’album résonnent comme l’entrée du tunnel d’un train fantôme. En voiture... La virée emmène l’auditeur de « Wild Wild Lover » vers les tréfonds et recoins du

rockabilly. Celui où les esprits apparaissent et restent vivants. Trois reprises et cinq titres originaux dévoilent un combo qui, même s’il se situe dans la plus pure tradition historique du

genre, ne se contente pas de faire visiter un musée. Un jour de 2010, Pierre Laru, et Eric Bessenay, en cherchant à élargir le son et l’esprit du rockabilly dans lequel ils excellaient,

à la recherche d’un guitariste, proposent une audition à Emmanuel Mercier. Bingo. L’histoire pouvait commencer. The Starphonics était né. Rejoint par Bruno, le groupe se cherche

un son, un esprit. Les répétitions couvrent un répertoire allant des Yardbirds aux Pistols en passant par la musique surf. Et bien sûr au rockabilly. Une ébauche de premier album

(enregistré en quelques jours au studio « Toe Rag » à Londres) ne donne pas satisfaction. Trop tôt. Mais l’histoire continue. Au gré des répétitions, le groupe dégage son identité, son unité.

Toujours gourmand, Emmanuel découvre les plus obscures compilations de Rockabilly « Sin Alley » ou « Desparate Rock’n’roll », convoque dans les Starphonics l’esprit de

Charlie Feather, des B.O. des films de Tarantino, de Johnny Cash, mais aussi ceux, plus récents, de Nick Cave ou des films de Jarmusch. C’est tout cela qui, aujourd’hui, plane sur les 8 titres de « Wild Wild Lover ». Des choses cueillies et glissées dans la besace par chacun des membres du combo, tout au long des routes que chacun d’eux a empruntées. Avec

passion. Parce que tout ça n’est qu’une histoire de passion : le Rock’n’Roll.