Entrer dans l’univers de Biscay Bay c’est rapprocher les contraires, s’éloigner des évidences, oublier les distinctions entre le corps et l’esprit, la machine et l’instrument, le maîtrisé et le spontané. Ici tout se croise et se recompose, l’organique et le technologique, le rythmique et le contemplatif, l’Europe et le Mexique, Steve Reich et Aphex Twin.

Rien ne s’oppose tout se mélange et s’additionne.

L’impalpable devient solide, comme un drap blanc qui prendrait corps, lourd et léger à la fois. Un monde en soi. Les fantômes prennent vie, l’invisible devient visible et le tangible se dissout.

Entrer dans l’univers de Biscay Bay, c’est entrer dans la danse. Tout est affaire de rythme, de souffle, de mouvement. Celui d’une femme seule dans un parc qui s’élance et prend l’espace. Celui d’une main qui prend vie tel un animal étrange, puis d’un bras, un pied, suivi d'un corps sans tête qui, soudain, se scinde pour devenir double et donner naissance à

un couple qui se frôle, s'éloigne, se perd et se retrouve.

Entrer dans l’univers de Biscay Bay, c’est oublier ce que l’on croit savoir et tout recommencer.