Les nouvelles pièces de Nicole Johänntgen sont d‘une grande puissance. «Pour nous, tout est extrêmement frais», c‘est ainsi que la musicienne décrit l‘ambiance qui régnait lors de la session d‘enregistrement. Labyrinth est groovy, expérimental, parfois mélancolique et, ici et là, on peut entendre le flair de l‘ère Motown des années 70. Lorsque la saxophoniste crée de la musique, elle aime regarder en profondeur. Avec elle, tout est lié aux sentiments et à la réflexion sur la vie.

Le titre «Labyrinth» symbolise exactement cette mobilité intérieure lorsque le groupe laisse un troisième motif se promener à travers de nombreux niveaux harmoniques. «Canyon wind» transporte un groove subtil en 6/8. Tout le monde est en transe. «Goodnight my Dear» présente une structure polyphonique sophistiquée et dans «Get up and Dance», le tuba et les percussions créent une sorte de rythme disco entraînant. Plus encore : le tuba lui-même devient un instrument de percussion et, dans deux compositions, on peut même entendre un deuxième instrument de basse. Nicole a invité le joueur de sousaphone français Victor Hege pour deux chansons. L‘album contient de nombreuses surprises. La «Little Song for Nenel» est une jolie ballade que Nicole Johänntgen a dédiée à son enfant. Ici, Nicole Johänntgen alterne entre saxophone et chant sans orchestre. «Labyrinth» est le jazz tel que Nicole Johänntgen le conçoit. C‘est l‘art de résoudre les contradictions.

L‘instrumentation non conventionnelle du saxophone, du tuba et des percussions offre de nouvelles possibilités inattendues.